PROVOQUER DES APPROXIMATIONS
J’espère toujours qu’on peut regarder ces formes sans la nécessité de les identifier, de reconnaître quelque chose d’extérieur à elles. J’admets que moi aussi je me prends à ce piège de l’imagination. Alors au cours du travail je m’amuse à conforter ou déjouer ces identifications en usant de recouvrements, de superpositions, de brouillages, de rapprochements, en provoquant des approximations.
COLLAGE PICTURAL
Concrètement, cette forme picturale est comme la transposition, le développement en peinture d’une dynamique qui à l’origine m’est venue de la pratique du collage. Prélever des morceaux, des fragments hétérogènes et les recomposer ensuite dans une forme ouverte qui laisse apparaître le processus avec ses ruptures d’espaces, de couleurs, de styles.
Alors, peinture abstraite ou figurative? Là n’est pas la question. Le titre ? Ah, enfin du texte, un moyen de se raccrocher, peut-être une entrée en matière, un indice ? Il est plus facile de dire ce que ma peinture n’est pas que ce qu’elle est, paradoxe d’une recherche qui s’offre tel ce mille-feuilles à la gourmandise d’éliminer couche après couche les significations pour trouver par « collage pictural », recouvrements, repentirs successifs, une vérité.