« J’écris dans les couleurs de ma brousse natale.
J’écris au fil de l’eau de mes pensées, sur multiples supports. Je charge mes outils de couleurs différentes selon mes impulsions.
Parvenu en bas, je reviens au point de départ, réécrivant par-dessus les premières lignes et ainsi de suite, souvent des centaines de fois, voire des milliers. Ainsi empilées, les écritures se croisent et perdent leur sens devenu illisible. Elles gagnent dans le fourmillement coloré des gestes. Je n’arrête l’enchevêtrement qu’au moment où je jubile et danse. Matière de mémoire fugitive mais tenace.”