Minsoon Moon

Elle n’est plus là,

Cette chose qui a existé ici, n’est plus.

Mais est ce vrai?

“  La vie commence par une naissance, une œuvre peut commencer sous l’empire de la destruction. “  -Georges Didi-Huberman 

Mon travail se présente sous forme minimal aux faces brûlées par les fumées. 

Ces traces de fumée illustrent ce temps qui laisse sa marque, qui dessine avec l’aléatoire de la flamme et son imagination éperdue, impalpable, insaisissable, les reliques de l’ombre. La trace est ce qui demeure, tout en restant nous percevons ce qui a disparu et perdure : forme d’héritage, ce qui persévère dans son être à travers ses manifestations plurielles. Ces vestiges (marqueurs) sont donc à la fois empreintes et passages, continuité et mouvement. 

La fumée  est aussi le dernier stade qui se manifeste avant que les matériaux brûlés disparaissent complètement, tandis que la trace  noir évoque à la fois la mort et la vie, surface et profondeur. 

 Elles sont l’expression d’un geste, concentré d’énergie et de vitalité, invitant à la méditation, spirituelle et à la contemplation ; flottantes, elles tentent de saisir l’essence même de cette pureté et donc de la vie de la mort. Le noir évoque certes la mort, le néant. Mais le noir, notamment celui provenant du feu, est aussi signe de réincarnation

L’eau qui vient dans l’installation  pour que le cycle soit complet et renouvelé. Elle crée à nouveau des images virtuelles vers la continuité.